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Vélotaf : guide de survie du cycliste urbain

Depuis plus d’un an maintenant j’utilise mon vélo pour me rendre sur mon lieu de travail. Les 25 minutes de trajets se faisant quasi exclusivement en ville, j’ai vite compris l’importance de bien s’équiper après quelques trajets d’abord pris « à la légère ». Voici donc quelques conseils et retours d’expérience si vous souhaitez lâcher voiture et transports en commun pour vos déplacements quotidiens.

Comme je le disais juste au-dessus, je n’ai pas prêté particulièrement attention à ma sécurité lors de mes premiers trajets. Étant adepte du vélo à la campagne dans mon enfance, j’étais assez serein à l’idée de faire quelques kilomètres tous les jours. C’était sans compter sur les spécificités liées à la circulation en ville. D’autant plus dans une ville comme Nantes, qui, bien que très cyclable est totalement engorgée par les voitures.


Bien choisir son vélo

Souvent négligé, le choix de votre monture n’est pas à faire à la légère. Comme pour la plupart des domaines, un mauvais choix et/ou l’utilisation d’un vieux vélo mal entretenu peuvent rapidement vous dégoûter. Je vous conseille donc d’être attentif quant au choix de votre matériel. Il est tout à fait possible d’utiliser un vieux vélo qu’il conviendra bien entendu de retaper afin de ne pas risquer une chute ou un accident à cause des freins mal réglés par exemple.

Pour ma part, j’ai choisi la sécurité en choisissant une marque reconnue et un vélo adapté à la circulation en ville. J’utilise donc depuis plus d’un an maintenant un Specialized Sirrus Disc INT. Il s’agit d’un vélo type fitness et donc parfait pour un cycliste urbain. Il se négociait à l’époque pour un peu moins de 600€. C’est un budget certes, mais si vous l’utilisez tous les jours, c’est autant d’argent que vous ne mettrez pas en essence ou en entretien de votre voiture.

Velotaf - Specialized Sirrus Dic INT

Il existe des vélos pour tous les budgets, n’hésitez pas à vous rendre en magasin ou chez Décathlon par exemple. Réfléchissez surtout à l’utilisation que vous ferrez de votre vélo et à votre trajet. Si vous êtes amenés à emprunter des chemin et autres passage en forêt, il peut être intéressant de choisir un VTC plutôt d’un vélo fitness ou de route. Les vendeurs sont en général de bon conseil au rayon vélo et sauront trouver un produit adapté.

Voir et être vu

Premier élément de votre sécurité : la visibilité. Elle concerne aussi bien votre vélo que vous-même.

Il vous faudra tout d’abord vous équiper d’éclairage pour votre vélo. Je vous conseille très fortement de ne pas hésiter à investir quelques dizaines d’euros dans ces équipements. De la même façon, il est fortement conseillé de choisir des lampes arrières clignotantes afin d’attirer l’attention des autres usagers de la route. Un éclairage avant plus puissant est également un plus à prévoir pour les zones peu éclairées. Pour ma part, j’utilise à l’avant un éclairage Knog Blinder Road 400 et à l’arrière un Knog Blinder Road R70. J’ajoute également une lampe Lezyne Hecto Drive 350XL sur mon casque pour les trajets nocturnes.

Velotaf - Knog Blinder Road 400

La visibilité passe aussi par les éléments réfléchissants. Il est ainsi impératif (et obligatoire par la même occasion) de se munir d’un gilet haute visibilité pour vous-même. J’utilise personnellement un gilet Wowow Dark 1.1.  Si vous avez acheté votre vélo récemment, il est normalement équipé d’éléments réfléchissants eux aussi obligatoires : catadioptres oranges sur les rayons notamment. Je les remplacerai à terme par des Flectr Zero. Notez également que les catadioptres avant et arrière sont également obligatoires. C’est simple : plus vous aurez d’éléments réfléchissants, plus vous serez visible de nuit. Et il est important de choisir des éléments pour rester visible de tous les côtés.

Être entendu

Premier point à prendre en compte : la sonnette n’est pas votre seul moyen de communiquer, surtout avec les piétons. Utilisez plutôt votre voix dans ces cas-là, c’est beaucoup plus agréable pour tout le monde.

Dans tous les cas, la sonnette est obligatoire sur tous les vélos. Personnellement je l’utilise en cas de risque immédiat de collision ou autre avec un cycliste ou un piéton. N’espérez par contre pas vous faire entendre d’un automobiliste à l’intérieur de son habitacle. Je vous recommande une nouvelle fois la marque Knog et son modèle OI Bell Classic qui permet d’économiser un peu de place sur votre guidon.

Velotaf - Hornit

Je viens de vous dire que la sonnette était inutile pour alerter les automobilistes, c’est pourquoi je me suis équipé d’un klaxon Hornit DB140. Comme son nom l’indique, il est capable d’émettre un son pouvant aller jusqu’à 140 dB. Je peux vous assurer que vous serez entendu des véhicules les plus bruyants. Je vous recommande d’ailleurs d’utiliser le son le moins puissant qui ressemble plutôt à un klaxon de scooter et qui, d’expérience, fonctionne bien mieux.

Rouler au sec

L’un de vos plus grands ennemis sera la pluie. J’évite personnellement de rouler en cas de forte pluie, mais on n’est pas malheureusement pas à l’abri d’une mauvaise surprise en partant de travail et il vaut mieux être équipé en conséquence pour ne pas arriver trempé et tomber malade.

Je vous conseille donc trois équipements indispensables : une veste de pluie, un surpantalon et des gants. Vous pourrez trouver tout cela pour quelques euros seulement chez Décathlon. Ils font parfaitement l’affaire en cas de pluie occasionnelle et permettront de rester au sec dans la plupart des situations. C’est un équipement à avoir toujours sur vous, car une grosse averse peut arriver sans prévenir.

Attention également à votre monture en cas de pluie. Les vélos peuvent parfaitement rouler sous la pluie, mais il conviendra d’adapter votre allure. Le sol devient bien évidemment plus glissant et la visibilité se réduit par la même occasion. Pensez également à essuyer votre vélo et notamment la chaîne afin d’éviter que la rouille ne s’installe. Il est également conseillé de lubrifier celle-ci le lendemain d’un trajet sous la pluie.

Bien se comporter

Afin d’éviter les mauvaises surprises, partez de ce principe : personne ne vous voit.

Indiquez toujours bien en avance vos intentions à l’aide vos bras. N’hésitez pas à rouler bien au milieu de votre voie sur un rond-point pour ne laisser aucun doute ni aucune tentation à un automobiliste un peu pressé. De la même façon, ne roulez pas trop près des voitures en stationnement : une portière, ça fait mal. N’hésitez pas également à maintenir un contact visuel avec l’élément (le conducteur en général) pouvant vous mettre en danger. C’est très important et cela permet de s’assurer que celui-ci vous a vu.

Le civisme et le respect sont des valeurs importantes auquel il faut également être attentif. Ne vous prenez pas pour le roi de la route, ne jouez pas au livreur Deliveroo en fonçant à pleine vitesse sans vous arrêter ni ralentir et utiliser vos accessoires sonores avec parcimonie. Le Hornit est à proscrire pour les piétons et même pour les voitures, utilisez-le uniquement en dernier recours. Un automobiliste vous a grillé une priorité ? Essayez plutôt de lui expliquer plutôt que d’exploser son rétroviseur.

Ne pas se faire voler

Le dernier point important concerne donc la sécurité de votre monture. Je parle en connaissance de cause puisque je me suis fait voler mon vélo en ville, à la vue de tous, dans un endroit très fréquenté.

Aucun antivol n’est infaillible ! Même les plus chers ne sont que des obstacles au vol de votre vélo et ne feront que retarder le vol de celui-ci. L’objectif principal est donc de dissuader un éventuel voleur. C’est pour quoi il est impératif d’investir dans un très bon antivol. Oubliez donc les antivols type « ressort » et autres chaines. Le seul type d’antivol vraiment efficace est le « U ». Là encore, ne prenez pas des modèles premier prix. Pour ma part j’utilise un modèle Kryptonite Evolution auquel j’ai ajouté un câble de la même marque. Et par pitié : attachez votre roue arrière et surtout votre cadre ! Une roue est si simple à retirer, c’est du pain béni pour les voleurs…

Velotaf - Kryptonite Evolution

Pensez aussi à vos accessoires lorsque vous laissez votre vélo attaché en ville. Retirez donc vos éclairages et tous les autres éléments amovibles qui pourraient être volés facilement. Si votre selle est fixée avec un système d’attache rapide, enlevez-la également. Malheureusement, dans le cas d’un vélo restant souvent à la vue de tous, je vous recommande de ne pas utiliser trop d’accessoires, car les enlever et les remettre à chaque utilisation deviendra vite handicapant.


Vous avez maintenant quelques cartes en main pour vous lancer. N’hésitez pas à poser vos questions si vous avez besoin de conseils.

Néticien - Rédacteur - Vidéaste
  1. Merci pour ton partage d’expérience. Petite précision, le gilet jaune n’est obligatoire qu’hors agglomération ! Cela dit c’est toujours une protection supplémentaire, surtout à une époque de l’année où les manteaux ont tendance à être sombres !

  2. Hello, pour éviter le gilet Lagerfeld, on peut aussi convertir les bandes réfléchissantes dudit gilet et les ajouter sur les sac à dos, le blouson noir de ninja, le dos des gants ou mitaines, pour avoir son propre look.
    Et la meilleure protection à vélo en ville, vous la citez d’emblée :
    _ « Afin d’éviter les mauvaises surprises, partez de ce principe : personne ne vous voit. »
    … et pour ma part cela fait 25ans que je suis invisible, enfin presque. 😉

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